Tomado de lefigaro.fr., 29 de junio de 2006.
Fox : «Il n'y a pas de problème social majeur au Mexique»Propos recueillis par Lamia OualalouPublié le 29 juin 2006. Actualisé le 29 juin 2006 : 09h54L'élection présidentielle mexicaine se déroulera dimanche prochain. Entretien avec le président sortant, Vicente Fox.
L'élection présidentielle mexicaine se déroulera dimanche prochain. Entretien avec le président sortant, Vicente Fox.
Critiqué pour avoir pris position pour le candidat conservateur Felipe Calderon (issu de sa formation, le Parti d'action nationale), le président sortant Vicente Fox se défend de toute partialité, alors que Calderon est au coude-à-coude avec le représentant de la gauche, Andres Manuel Lopez Obrador. Le scrutin présidentiel se déroulera dimanche.
Le Figaro. – Votre élection, le 2 juillet 2000, a constitué un tournant dans l'histoire du pays, mettant fin à soixante et un ans de pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI). Quel bilan faites-vous ?
Vicente Fox. – Cette date a marqué la fin de l'autoritarisme et du pouvoir unique. Aujourd'hui, nous laissons une économie solide, puissante et fortement exportatrice. Les taux d'intérêt et l'inflation sont au plus bas. La dette a été ramenée de 65 à 50 milliards de dollars, et nos réserves de devises ont atteint un niveau historique, tout comme les investissements. Cette année, la croissance a déjà créé près de 500 000 emplois !
La multiplication des conflits sociaux et la campagne pour l'élection de votre successeur dimanche ne reflètent-elles pas la frustration d'une partie de la population, en marge de la croissance économique ?
Ce sont des conflits isolés, qui ont des explications locales. Il n'y a pas de problème social majeur au Mexique.
Vous aviez promis de réformer profondément le pays, notamment la fiscalité et l'énergie. Aucune n'a pu être menée à bout. Pourquoi ?
J'ai déposé des projets de loi au Congrès dès le début de mon mandat, où ils sont restés bloqués. Mon gouvernement est en minorité, avec 42% des voix, et l'exécutif dispose de peu de pouvoir. C'est un garde-fou contre les abus du présidentialisme, mais cela ne facilite pas la tâche. Et ce sera pire pour mon successeur : quel qu'il soit, il ne rassemblera pas plus de 36% des voix. Je suggère qu'on introduise un second tour au scrutin présidentiel, pour donner plus de légitimité au gagnant.
L'autre déception concerne l'émigration. Au lieu de la régularisation d'immigrés espérée, le Congrès américain veut militariser sa frontière.
Cela fait plus d'un siècle que la question migratoire existe entre nous et les États-Unis. Je pense malgré tout que nous sommes plus près que jamais d'un accord. La question est de convaincre l'opinion publique américaine que l'entrée organisée d'une main-d'oeuvre en provenance du Mexique mettra fin aux tentatives de rentrer illégalement sur le territoire.
La question du libre-échange a provoqué de fortes tensions avec le Venezuela. Les positions sont-elles irréconciliables ?
Je défends avec véhémence le libre-échange, la globalisation, la stabilité économique et la discipline budgétaire. L'Alena, l'accord que nous avons avec le Canada et les États-Unis, est très positif pour le Mexique, seul un aveugle ou un myope peut le nier, ce serait une erreur de le modifier. En face, d'autres promeuvent des modèles désordonnés, démagogiques et populistes. Et le Mexique a été insulté par le Venezuela [NDLR : Vicente Fox a été traité de «cabot de l'Empire» par le président Hugo Chavez], c'est intolérable. En l'absence d'excuses, les relations sont gelées. Chavez a par ailleurs quitté la communauté andine, il va à l'encontre de ce qui se passe dans le monde, c'est-à-dire la formation de blocs commerciaux. Il les fragilise.
Ce populisme que vous dénoncez est-il une maladie latino-américaine qui menacerait aussi le Mexique ?
Il n'y a pas de fatalité dans la région. De nombreux gouvernements de centre se sont récemment imposés, et parmi les gauches qui arrivent au pouvoir dans la région, il faut distinguer la social-démocratie, qui a fait ses preuves au Chili par exemple, et le populisme, qui est fondé sur un mensonge.
*************
Critiqué pour avoir pris position pour le candidat conservateur Felipe Calderon (issu de sa formation, le Parti d'action nationale), le président sortant Vicente Fox se défend de toute partialité, alors que Calderon est au coude-à-coude avec le représentant de la gauche, Andres Manuel Lopez Obrador. Le scrutin présidentiel se déroulera dimanche.
Le Figaro. – Votre élection, le 2 juillet 2000, a constitué un tournant dans l'histoire du pays, mettant fin à soixante et un ans de pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI). Quel bilan faites-vous ?
Vicente Fox. – Cette date a marqué la fin de l'autoritarisme et du pouvoir unique. Aujourd'hui, nous laissons une économie solide, puissante et fortement exportatrice. Les taux d'intérêt et l'inflation sont au plus bas. La dette a été ramenée de 65 à 50 milliards de dollars, et nos réserves de devises ont atteint un niveau historique, tout comme les investissements. Cette année, la croissance a déjà créé près de 500 000 emplois !
La multiplication des conflits sociaux et la campagne pour l'élection de votre successeur dimanche ne reflètent-elles pas la frustration d'une partie de la population, en marge de la croissance économique ?
Ce sont des conflits isolés, qui ont des explications locales. Il n'y a pas de problème social majeur au Mexique.
Vous aviez promis de réformer profondément le pays, notamment la fiscalité et l'énergie. Aucune n'a pu être menée à bout. Pourquoi ?
J'ai déposé des projets de loi au Congrès dès le début de mon mandat, où ils sont restés bloqués. Mon gouvernement est en minorité, avec 42% des voix, et l'exécutif dispose de peu de pouvoir. C'est un garde-fou contre les abus du présidentialisme, mais cela ne facilite pas la tâche. Et ce sera pire pour mon successeur : quel qu'il soit, il ne rassemblera pas plus de 36% des voix. Je suggère qu'on introduise un second tour au scrutin présidentiel, pour donner plus de légitimité au gagnant.
L'autre déception concerne l'émigration. Au lieu de la régularisation d'immigrés espérée, le Congrès américain veut militariser sa frontière.
Cela fait plus d'un siècle que la question migratoire existe entre nous et les États-Unis. Je pense malgré tout que nous sommes plus près que jamais d'un accord. La question est de convaincre l'opinion publique américaine que l'entrée organisée d'une main-d'oeuvre en provenance du Mexique mettra fin aux tentatives de rentrer illégalement sur le territoire.
La question du libre-échange a provoqué de fortes tensions avec le Venezuela. Les positions sont-elles irréconciliables ?
Je défends avec véhémence le libre-échange, la globalisation, la stabilité économique et la discipline budgétaire. L'Alena, l'accord que nous avons avec le Canada et les États-Unis, est très positif pour le Mexique, seul un aveugle ou un myope peut le nier, ce serait une erreur de le modifier. En face, d'autres promeuvent des modèles désordonnés, démagogiques et populistes. Et le Mexique a été insulté par le Venezuela [NDLR : Vicente Fox a été traité de «cabot de l'Empire» par le président Hugo Chavez], c'est intolérable. En l'absence d'excuses, les relations sont gelées. Chavez a par ailleurs quitté la communauté andine, il va à l'encontre de ce qui se passe dans le monde, c'est-à-dire la formation de blocs commerciaux. Il les fragilise.
Ce populisme que vous dénoncez est-il une maladie latino-américaine qui menacerait aussi le Mexique ?
Il n'y a pas de fatalité dans la région. De nombreux gouvernements de centre se sont récemment imposés, et parmi les gauches qui arrivent au pouvoir dans la région, il faut distinguer la social-démocratie, qui a fait ses preuves au Chili par exemple, et le populisme, qui est fondé sur un mensonge.
*************
La elección presidencial mexicana se desarrollará el próximo domingo. Entrevista con el presidente saliente, Vicente Fox.
Criticado por haber tomado partido por el candidato conservador Felipe Calderón (resultante de su formación, el Partido Acción Nacional) el presidente saliente Vicente Fox se defiende de toda parcialidad, mientras que Calderón está codo a codo con el representante de la izquierda Andrés Manuel López Obrador. El escrutinio presidencial se desarrollará el domingo.
El Figaro.- Su elección, el 2 de julio de 2000, constituyó un giro en la historia del país, poniendo fin a sesenta y un años de poder del Partido Revolucionario Institucional (PRI). ¿Qué balance hace usted?
Vicente Fox.- Esta fecha marcó el fin del autoritarismo y del poder único. Hoy, nosotros dejamos una economía sólida, poderosa y fuertemente exportadora. La tasa de interés e inflación se encuentran en lo más bajo. La deuda ha sido reducida de 65 a 50 mil millones de dólares, y nuestras divisas han tocado un nivel histórico, como las inversiones. Este año el crecimiento ha creado ya cerca de 500 000 empleos.
La multiplicación de conflictos sociales y la campaña para la elección de su sucesor el domingo no reflejan la frustración de una parte de la población, al margen del crecimiento económico?
Estos son conflictos aislados, que tienen explicación local. No hay problema social mayor en México.
Usted había prometido reformar profundamente el país, particularmente en lo fiscal y la energía. Ninguna pudo ser llevada a cabo. ¿Por qué?
Yo presenté proyectos de ley al Congreso desde el inicio de mi mandato, donde estos fueron bloqueados. Mi gobierno es minoría, con 42% de voz y el ejecutivo dispone de poco poder. Es un contrapeso contra los abusos del presidencialismo, pero eso no facilita la tarea. Y esto será peor para mi sucesor: aquel que sea, no reunirá más del 36%. Yo sugiero que se introduzca una segunda vuelta al escrutinio presidencial, para dar más legitimidad al ganador.
La otra decepción concierne a la emigración. En lugar de la regularización de los inmigrantes esperada, el congreso americano quiere militarizar su frontera.
Hace más de un siglo que la cuestión migratoria existe entre nosotros y los Estados Unidos. Pensé, a pesar de todo, que nosotros estábamos más cerca que nunca de un acuerdo. La cuestión es convencer a la opinión pública americana que la entrada organizada de una mano de obra proveniente de México pondrá fin a las tentativas de entrar ilegalmente sobre el territorio.
La cuestión del libre comercio ha provocado fuertes tensiones con Venezuela. ¿Las posiciones son irreconciliables?
Yo defiendo con vehemencia el libre comercio, la globalización, la estabilidad económica y la disciplina presupuestaria. El TLCAN, el acuerdo que nosotros tenemos con Canadá y los Estados Unidos, es muy positivo para México, sólo un ciego o un miope puede negarlo, sería un error modificarlo. Frente a esto, otros promueven modelos desordenados, demagógicos y populistas. Y México ha sido insultado por Venezuela [NDLR: Vicente Fox ha sido tratado de "Cachorro del Imperio" por el presidente Hugo Chávez], es intolerable. En ausencia de excusas, las relaciones están congeladas. Chávez tiene por otra parte abandonó la comunidad andina, él va en contra de eso que pasa en el mundo, es decir, la formación de bloques comerciales. El los fragiliza.
Este populismo que usted denuncia es un mal latinoamericano que amenazaría también a México?
No hay fatalidad en la región. Numerosos gobiernos de centro están recientemente impuestos, y entre las izquierdas que llegan al poder en la región, es necesario distinguir la social-democracia, la cual ha hecho sus pruebas en Chile por ejemplo, y el populismo, que está fundado en la mentira.
Criticado por haber tomado partido por el candidato conservador Felipe Calderón (resultante de su formación, el Partido Acción Nacional) el presidente saliente Vicente Fox se defiende de toda parcialidad, mientras que Calderón está codo a codo con el representante de la izquierda Andrés Manuel López Obrador. El escrutinio presidencial se desarrollará el domingo.
El Figaro.- Su elección, el 2 de julio de 2000, constituyó un giro en la historia del país, poniendo fin a sesenta y un años de poder del Partido Revolucionario Institucional (PRI). ¿Qué balance hace usted?
Vicente Fox.- Esta fecha marcó el fin del autoritarismo y del poder único. Hoy, nosotros dejamos una economía sólida, poderosa y fuertemente exportadora. La tasa de interés e inflación se encuentran en lo más bajo. La deuda ha sido reducida de 65 a 50 mil millones de dólares, y nuestras divisas han tocado un nivel histórico, como las inversiones. Este año el crecimiento ha creado ya cerca de 500 000 empleos.
La multiplicación de conflictos sociales y la campaña para la elección de su sucesor el domingo no reflejan la frustración de una parte de la población, al margen del crecimiento económico?
Estos son conflictos aislados, que tienen explicación local. No hay problema social mayor en México.
Usted había prometido reformar profundamente el país, particularmente en lo fiscal y la energía. Ninguna pudo ser llevada a cabo. ¿Por qué?
Yo presenté proyectos de ley al Congreso desde el inicio de mi mandato, donde estos fueron bloqueados. Mi gobierno es minoría, con 42% de voz y el ejecutivo dispone de poco poder. Es un contrapeso contra los abusos del presidencialismo, pero eso no facilita la tarea. Y esto será peor para mi sucesor: aquel que sea, no reunirá más del 36%. Yo sugiero que se introduzca una segunda vuelta al escrutinio presidencial, para dar más legitimidad al ganador.
La otra decepción concierne a la emigración. En lugar de la regularización de los inmigrantes esperada, el congreso americano quiere militarizar su frontera.
Hace más de un siglo que la cuestión migratoria existe entre nosotros y los Estados Unidos. Pensé, a pesar de todo, que nosotros estábamos más cerca que nunca de un acuerdo. La cuestión es convencer a la opinión pública americana que la entrada organizada de una mano de obra proveniente de México pondrá fin a las tentativas de entrar ilegalmente sobre el territorio.
La cuestión del libre comercio ha provocado fuertes tensiones con Venezuela. ¿Las posiciones son irreconciliables?
Yo defiendo con vehemencia el libre comercio, la globalización, la estabilidad económica y la disciplina presupuestaria. El TLCAN, el acuerdo que nosotros tenemos con Canadá y los Estados Unidos, es muy positivo para México, sólo un ciego o un miope puede negarlo, sería un error modificarlo. Frente a esto, otros promueven modelos desordenados, demagógicos y populistas. Y México ha sido insultado por Venezuela [NDLR: Vicente Fox ha sido tratado de "Cachorro del Imperio" por el presidente Hugo Chávez], es intolerable. En ausencia de excusas, las relaciones están congeladas. Chávez tiene por otra parte abandonó la comunidad andina, él va en contra de eso que pasa en el mundo, es decir, la formación de bloques comerciales. El los fragiliza.
Este populismo que usted denuncia es un mal latinoamericano que amenazaría también a México?
No hay fatalidad en la región. Numerosos gobiernos de centro están recientemente impuestos, y entre las izquierdas que llegan al poder en la región, es necesario distinguir la social-democracia, la cual ha hecho sus pruebas en Chile por ejemplo, y el populismo, que está fundado en la mentira.
No comments:
Post a Comment